I- D' ABRAHAM A MOÏSE
Dieu fit à Abraham et à sa descendance deux promesses testamentaires. L’une parle d’un héritage terrestre (Canaan) pour Abraham et sa descendance biologique (Israël). Ce testament entra en vigueur sous Moïse ; c’est la loi. L’autre parle d’un héritage céleste (le royaume de Dieu) pour toutes les nations (l’Eglise). Ce testament entra en vigueur à la mort de Jésus-Christ ; c’est l’Evangile.
« Car là où il y a testament, il est nécessaire que la mort du testateur soit constatée. » (Hb. 9:16)
L’HERITAGE PROMIS A ABRAHAM ET AUX ISRAELITES
« Yahvé dit à Abraham : Va-t-en de ton pays, de ta patrie et de la maison de ton père, vers le pays que je te montrerai. » (Gn. 12:1)
"Abraham partit, comme Yahvé le lui avait dit. Ils sortirent pour se rendre dans le pays de Canaan. Yahvé apparut à Abraham et dit : Je donnerai ce pays à ta descendance." (Gn. 12:4-7)
N.B : Après la mort d’Abraham, Dieu adressa la même promesse à Isaac.
« Yahvé apparut à Isaac et dit : je suis avec toi et je te bénirai, car c’est à toi et à ta descendance que je donnerai toutes ces terres. Je tiendrai ainsi le serment que j’ai prêté à ton père Abraham. » (Gn. 26:2-3)
N.B : A Jacob, Dieu fit aussi la même promesse.
« Dieu apparut à Jacob et dit : Je suis Yahvé, le Dieu d’Abraham, ton père, et le Dieu d’Isaac. La terre sur laquelle tu es couchée (Canaan), je te la donnerai à toi et à ta descendance. » (Gn. 28:13)
N.B : Dieu fit enfin la même promesse aux Israélites, après leur sortie du pays d’Egypte. Il leur dit :
« J’établirai ta frontière depuis la mer des joncs (mer rouge) jusqu’à la mer des Philistins (la méditerranée) et depuis le désert (Sinaï) jusqu’au fleuve (Euphrate). » (Ex. 23:31)
N.B : Dieu leur accorda effectivement Canaan sous la conduite de Josué.
« Il leur donna les terres des nations, et du travail des peuples, ils possédèrent le fruit, afin d’observer ses prescriptions et de garder ses lois. » (Ps. 105:44)
N.B : La promesse de l’héritage terres-tre était donc une alliance entre Dieu, Abraham, Isaac, Jacob et tout Israël. Dieu avait en effet dit à Abraham :
« J’établirai mon alliance avec toi et ta descendance après toi, dans tou-tes leurs générations : ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de tes descendants après toi. Je te donnerai, et à tes descendants après toi, le pays dans lequel tu viens d’immigrer, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur Dieu. » (Gn. 17:7-8)
N.B : C’est cette même et unique alliance concernant Abraham, Isaac et Jacob qui devint loi pour tout Israël ; selon qu’il est écrit :
« Dieu se souvient à toujours de son alliance, de sa parole pour mille générations, de l’alliance que il a conclue avec Abraham, et de son serment à Isaac. Il a établi ce serment comme une loi pour Jacob, pour Israël en alliance éternelle, disant : Je te donnerai le pays de Canaan comme héritage qui vous est échu. » (Ps. 105:8-11)
N.B : Mais comme tout testament, cette alliance n’entra en vigueur qu’à la mort du testateur.
« Un testament en effet n’entre en vigueur qu’après le décès, puisqu’il n’a pas de validité tant que le testateur est en vie. C’est pourquoi la première alliance elle-même n’a pas été inaugurée sans effusion de sang. En effet, Moïse, après avoir énoncé pour tout le peuple chaque commandement selon la loi, prit le sang des veaux et des boucs, et aspergea le livre lui-même et tout le peuple, en disant : Ceci est le sang de l’al-liance que Dieu a ordonnée pour vous. » (Hb. 9:17-20)
N.B : Il est évident que ce ne sont ni les veaux, ni les boucs qui ont promis Canaan en héritage à Abraham et sa descendance. Cette mise en scène n’aurait juridiquement aucune valeur s’il n’était convenu que ce rituel symbolisait la réalité qui est celle du Christ.
« La loi, en effet, possède une ombre des biens à venir et non pas l’exacte représentation des réalités. » (Hébreux 10: 1)
« Tout cela n’est que l’ombre des choses à venir, mais la réalité est celle du Christ. » (Col. 2:17)
N.B : La réalité dont l’ancien testament (la loi) n’était que l’ombre, c’est l’héritage promis à Abraham et à toutes les nations (la cité céleste).
CONCLUSION
Abraham, Isaac, Jacob et les Israélites étaient tous impliqués dans une même et unique alliance dans laquelle Dieu leur promettait le pays de Canaan en héritage. Ce testament ancien, exclusivement destiné aux Israélites, ne concerne pas les nations.
II- D' ABRAHAM A JESUS
Dieu fit à Abraham et à sa descendance deux promesses testamentaires. L’une parle d’un héritage terrestre (Canaan) pour Abraham et sa descendance biologique (Israël) ; c’est la loi. L’autre parle d’un héritage céleste (le royaume de Dieu) pour toutes les nations (l’Eglise) ; c’est l’Evangile.
L’HERITAGE PROMIS A ABRAHAM ET A TOUTES LES NATIONS
« Yahvé dit à Abraham : Toutes les familles de la terre se diront bénies en toi. » (Gn. 12:3)
N.B : Il fit la même promesse à Isaac.
« Yahvé apparut à Isaac et dit : Toutes les nations de la terre se diront bénies en ta descendance. » (Gn. 26:4)
N.B : Il fit la même promesse à Jacob.
Yahvé lui apparut et dit : « Toutes les familles de la terre seront bénies en ta descendance. » (Gn. 28:14)
N.B : Cette promesse d’une bénédiction pour toutes les nations (y compris les païens) est la justification par la foi.
« L’Ecriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d’avance annoncé cet Evangile à Abraham : Toutes les nations seront bénies en toi. » (Gal. 3:8)
N.B : Quiconque croit en Jésus-Christ est déclaré juste par Dieu et est, à ce titre, un héritier du royaume de Dieu ; selon qu’il est écrit :
« Les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. (Mt. 13:43)
"Son royaume céleste." (2 Tim. 4:18)
« Car nous n’avons pas ici de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir. » (Hb. 13:14)
N.B : Abraham, Isaac et Jacob attendaient dans la foi la cité à venir.
« Car il (Abraham) attendait la cité qui a de solides fondations, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur. » (Hb. 11:10)
N.B : Mais ils moururent sans avoir obtenu les choses promises.
« C’est dans la foi qu’ils sont tous morts sans avoir obtenu les choses promises, mais ils les ont vues et saluées de loin, en confessant qu’ils étaient étrangers et résidents temporaires sur la terre. Ceux qui parlent ainsi montrent clairement qu’ils cherchent une patrie. Et s’ils avaient eu la nostalgie de celle qu’ils avaient quittée, ils auraient eu l’occasion d’y retourner. Mais en réalité, ils aspirent à une patrie meilleure, c’est-à-dire céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité. » (Hb. 11:13-16)
N.B : Comme tout testament, il fallait que le testateur (Dieu) meure pour que cet héritage céleste soit accessible.
« Voilà pourquoi Jésus-Christ (Dieu fait chair) est le médiateur d’une nouvelle alliance, afin qu’une mort ayant eut lieu pour le rachat des transgressions commises sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent la promesse de l’héritage éternel. Car là où il y a testament, il est nécessaire que la mort du testateur soit constatée. » (Hb. 9:15-16)
N.B : Tous les croyants qui moururent avant la mort et la résurrection de Jésus, ne montèrent donc pas au ciel ; ils descendirent dans un endroit du séjour des morts appelé : le sein d’Abraham.
« Il y avait un homme riche qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie. Un pauvre du nom de Lazare était couché à son portail. Le pauvre mourut et fut porté par les anges dans le sein d’Abraham. » (Lc. 16:19)
N.B : Par contre, tous ceux qui menaient joyeuse et brillante vie, descendaient dans un endroit du séjour des morts appelé : le lieu des tourments.
« Le riche aussi mourut et fut enseveli. Dans le séjour des morts, il leva les yeux ; et, en proie aux tourments, il vit de loin Abraham et Lazare dans son sein. Il s’écria Père Abraham, aie pitié de moi… car je souffre dans cette flamme. » (16:22)
N.B : C’est Jésus-Christ qui inaugura pour nous, le chemin du ciel.
« Ainsi donc frères, nous avons l’assurance d’un libre accès au sanctuaire par le sang de Jésus, accès que Jésus à inauguré pour nous comme un chemin nouveau et vivant. » (Hb. 10:19-20)
« Là où Jésus est entré pour nous comme un précurseur. (Hb. 6:20)
N.B : Ce sanctuaire où Jésus est entré comme un précurseur, c’est le ciel.
« Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait par la main des hommes, imitation du véritable, mais dans le ciel même, afin de se présenter pour nous devant la face de Dieu. » (Hb. 9:24)
CONCLUSION
La descendance d’Abraham qui devait hériter la cité céleste, est celle qui à la foi en Christ (l’Eglise) et non celle qui a la loi de Moïse (Israël).
« Reconnaissez-le donc : ceux qui ont la foi sont fils d’Abraham. » (Gal. 3:7)